Avant de vous engager dans la reprise d’une entreprise en liquidation, commencez par répondre à ces quatre questions essentielles : pourquoi, quand, comment, combien.
Attention tout de même aux contraintes et aux risques.
La reprise d’entreprises en difficulté a longtemps, souffert d’une réputation sulfureuse. En cause, quelques scandales retentissants qui ont vu la liquidation d’entreprises saines connaissant des difficultés financières passagères. C’est fini. Le monde de la reprise d’entreprises en difficulté a changé en bien. Il est aussi mieux encadré par ceux qui ont la charge d’autoriser ou refuser les reprises.
Dès lors, reprendre une entreprise en liquidation judiciaire redevient une solution intéressante et honorable pour le chef d’entreprise en quête d’activité. Reste à se poser les bonnes questions pour savoir s’il faut y aller ou pas, en pesant soigneusement le pour et le contre.
Etablissez votre stratégie
Pourquoi reprendre une entreprise, un commerce, une usine en liquidation judiciaire ? Les bonnes raisons ne manquent pas, à analyser à l’aune de vos enjeux, vos attentes et les aléas.
Croissance externe. En reprenant une entreprise dont l’activité est similaire à la vôtre, ou complémentaire, vous réaliserez une opération de croissance externe aux retombées (peut-être) positives si l’intégration réussit.
Une alternative à la création ex nihilo. Au lieu de créer une entreprise en partant de rien, la reprise d’une activité existante vous permet de gagner du temps : les clients et les fournisseurs existent, les salariés sont déjà opérationnels, l’entreprise dispose peut être d’un local qui évite d’en rechercher un etc.
Ne sous estimez pas les risques de l’entreprise moribonde. La reprise d’une entreprise en liquidation judiciaire a aussi sa face sombre sur laquelle vous ne devez pas faire l’impasse. Ce n’est pas parce qu’une entreprise est vendue à bas prix qu’elle sera l’affaire du siècle. L’écho médiatique livre chaque jour son lot d’exemples d’entreprises qui périclitent définitivement après avoir été reprises. Autrement dit, toute entreprise en difficulté n’est pas forcément « sauvable ». Avant de s’engager, il faut savoir pourquoi elle en est arrivée là. Reste qu’il y a aussi de très belles réussites d’entreprises à la santé éclatante alors qu’elles étaient au fond du gouffre de la liquidation judiciaire il y a encore quelques années.
Repreneur cherche entreprise à reprendre
Quand on veut reprendre une affaire en difficulté, mieux vaut jouer la carte de la proximité géographique, c’est-à-dire chercher auprès du marché local, de la région où vous vivez. Une fois la décision prise, il faudra se vers tourner vers les acteurs qui œuvrent dans le secteur de la cession d’entreprise en difficulté : chambres de commerce, administrateurs judiciaires, mandataires liquidateurs etc
www.aspaj.fr site des mandataires judiciaires permet de consulter les offres portant sur les entreprises à céder dans toute la France.
www.infogreffe.fr site des tribunaux de commerce publie le calendrier des audiences et des jugements dédiées aux entreprises en difficulté. Il est possible d’y créer une alerte afin d’être contacté si une affaire répond à vos critères. Il est également possible de faire une offre de reprise pour une entreprise dès l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire (donc sans attendre l’étape de la liquidation judiciaire) adressée à l’administrateur judiciaire, tendant au maintien de l’activité.
Le parcours pour le faire
Une fois que vous avez trouvé l’affaire qui répond à vos souhaits, il reste l’étape la plus délicate : être choisi comme repreneur alors que des concurrents convoitent aussi l’entreprise que vous visez.
Pour cela, il vous faut présenter une offre de reprise écrite comportant les huit mentions prévues à l’article L 642-2 du code de commerce, notamment la désignation précise des biens, des droits et des contrats inclus dans l'offre (donc le périmètre de votre offre, ce que vous reprendre exactement) ; le prix proposé, les modalités de règlement, la date de réalisation de la cession.
Le liquidateur ou l’administrateur judiciaire dépose les offres au greffe du tribunal de grande instance, et tout intéressé peut en prendre connaissance.
Attention, faire une offre juste pour voir le dossier est dangereux : une fois exprimée, l’offre de reprise ne peut être ni modifiée, sauf si c’est pour l’améliorer, ni retirée. L’auteur d’une offre de reprise est lié jusqu'à la décision du tribunal arrêtant le plan de cession.
Michèle Auteuil de cessionpme.com
Retrouver les opportunités judiciaires de cessionpme.com = http://www.cessionpme.com/opportunites-judiciaires-pour-investisseurs-OR300.html
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