Création : 4 façons d’entreprendre

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"Entreprendre seul ou en réseau ? Reprendre une entreprise ou la créer ex-nihilo ? L’entrepreneuriat a plus d’imagination que vous ! Etudiez donc les multiples formes de création d’entreprise avant de vous lancer."

Création, reprise, location-gérance et création en réseau... 4 façons d'entreprendre.

Ça y est, c’est décidé, vous voulez devenir votre propre patron. Certes, mais sous quelle forme ? Selon votre situation financière, professionnelle et personnelle, plusieurs choix apparaissent : à vous de bien étudier les avantages et inconvénients de chaque formule, afin d’opter pour celle qui sera la plus appropriée à votre profil.

 

Créer ex nihilo 

Un potentiel, à défaut de génie

Préalable indispensable à la création d’une entreprise : l’idée. Sans nécessiter une invention révolutionnaire, il vous faut tout de même un projet à potentiel… Quelques pistes : se mettre à son compte dans un métier que l’on exerce déjà, adapter un concept qui marche à l’étranger, utiliser une technique ou un produit connu dans une activité pour le transposer dans une autre, ou encore innover de A à Z avec la création d’un nouveau produit ou service.

Tout maîtriser, c’est aussi tout risquer

Que vous créiez l’entreprise seul ou avec des associés, cette formule demande donc beaucoup de compétences pour tout maîtriser : protection juridique, dossier de financement, démarchage commercial… D’où une prise de risques maximale : d’après une étude de l’Insee, seules 51 % des entreprises crées ex nihilo existent toujours au bout de 5 ans (les autres ayant fait faillite ou changé de statut). Mais si vous êtes bien conseillé et bénéficiez du soutien de votre entourage, la création pure est aussi le meilleur moyen de réussir en toute indépendance, tout en évitant de tomber dans l’isolement caractéristique de l’entrepreneur « solo ». 

Reprendre 

700 000 opportunités à venir

Si vous ne voulez pas partir de zéro, la reprise d’une entreprise existante peut être une bonne option. Le potentiel est assuré : 45 000 entreprises changent de main tous les ans, dont 20 000 sont cédées en externe, autrement dit via un repreneur autre que salarié ou issu de l’entourage du cédant. Ajoutés à cela les fonds de commerce et l’artisanat, le nombre total d’entreprises cédées chaque année en France atteint les 60 000 unités. Par ailleurs, sous l’effet du papy-boom, on estime que 700 000 patrons devraient céder leur affaire dans les 10 ans à venir. Vous pouvez aussi reprendre l’affaire familiale ou racheter une entreprise en difficulté. 

60% de taux de survie


Le fait de démarrer sur des bases existantes permet de gagner du temps et de diminuer les risques : pour les reprises, le taux de survie à 5 ans grimpe à 60 % ! Mais la contrepartie est une mise de départ plus élevée, puisqu’il faut racheter le fonds de commerce avec tous ses composants : matériel, main d’œuvre, clientèle, etc.

Créer en réseau


La franchise, la formule la plus connue

Pour sécuriser votre projet, vous pouvez aussi décider d’intégrer un réseau, afin de bénéficier de la notoriété d’une enseigne. La formule la plus connue est la franchise, un contrat de collaboration entre deux entreprises indépendantes, qui permet à un franchiseur de mettre à disposition son concept, son savoir-faire et son assistance à des franchisés, en échange du paiement d’un droit d’entrée et de redevances. Mais il existe d’autres types de fonctionnement en réseau, comme les concessions, les , les commissions-affiliations, les licences de marque…

Moins d’indépendance contre plus de réussite
Le fait d’entreprendre en réseau nécessite des moyens financiers importants : l’investissement initial médian dépasse 16 000 euros, contre 8 000 euros pour les autres créateurs (source Insee). Mais la réussite économique est proportionnelle : chiffre d’affaires supérieur, davantage d’emplois créés et meilleure survie à 3 ans. Un pré-requis cependant : respecter les règles de fonctionnement du réseau, et par conséquent réduire un peu son indépendance. Pour rappel, l’une des clés de réussite en franchise réside dans le respect des méthodes élaborées par le franchiseur, qui reste seul décisionnaire de la stratégie commerciale, marketing et de communication à l’échelle nationale.

Location-gérance

Etre à son compte, sans fonds
A la limite entre reprise et franchise, le contrat de location-gérance permet au propriétaire d’un fonds de commerce (artisanal ou industriel) de céder à une personne, le locataire-gérant, le droit d’exploiter librement ce fonds, moyennant le paiement d’une redevance. Seule condition : s’engager à exploiter le commerce selon sa destination, c’est-à-dire sans changer l’activité.

Reprise en fin de bail délicate

Cette formule permet donc d’être à son compte, sans avoir à investir directement dans un fonds – notamment le droit au bail, le matériel, etc. Vous pouvez ainsi en apprécier la viabilité avant une reprise éventuelle en fin de bail. Mais attention : si vous faites prospérer le fonds, vous augmenterez sa valeur d’achat !

Lorsque cette formule est proposée avec un contrat de franchise – ce qui arrive de plus en plus fréquemment, notamment dans les secteurs où les investissements initiaux sont importants comme la distribution alimentaire et la restauration assise – prêtez attention aux conditions de fin de contrat. Certaines enseignes prévoient par exemple une cession du fonds à la fin du contrat de location-gérance. Un moyen de vous assurer contractuellement de la transmission du fonds à terme.

Laure Japiot, mis  à jour  par Jennifer Matas

Crédits photo : Fotolia

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