L'IMPORTANCE DES FONDS POUR PERENISER L'ENTREPRISE
Pérenniser une entreprise n'est pas chose facile. Au cours des premiers mois et parfois même des premières années, l'entreprise reste vulnérable. Face aux problématiques de la jeune entreprise, la largeur de la surface financière de départ devient alors une variable prépondérante.
Les premiers mois...
Les premiers mois qui suivent la création ou la reprise d'une entreprise sont souvent consommateurs de trésorerie, en effet:
Lorsque le départ est laborieux, il est nécessaire de réagir rapidement. Il s'agit d'engager des actions d'amélioration afin de coller au mieux à la réalité du marché. Le gérant d'une société prendra, après quelques semaines d'activité, la pleine mesure de sa clientèle. Selon ses besoins identifiés, il va devoir adapter son offre (nouveaux fournisseurs, ajustement des prix...) ou devoir lancer une campagne publicitaire mieux ciblée.
Parfois l'excédent de trésorerie permet de supporter une croissance très rapide de l'activité. Ce cas de figure entraîne souvent une hausse des stocks et des créances clients fragilisant ainsi l'équilibre financier de l'entreprise.
Enfin, il est nécessaire à la création, de pouvoir faire face à des dépenses imprévues et souvent impossibles à budgéter (pannes-travaux d'aménagement...)
Pour se donner un maximum de chances de réussite, l'entrepreneur se doit donc de démarrer avec des ressources financières suffisamment importantes pour couvrir les investissements ainsi que la trésorerie de démarrage et les besoins liés à l'exploitation (le BFR). L'entrepreneur qui doit se constituer un Fond De Roulement se trouve confronté à 2 freins:
D'une part, sa propre crainte face à l'endettement et à ce qu'il implique en terme de responsabilités; D'autres part, la méfiance du banquier qui va chercher à sécuriser au maximum son investissement (garanties, expériences, secteur, apport personnel, qualité du dossier...)
L'accès au prêt bancaire n'est pas toujours facile. La tentation est alors grande de se lancer sans l'appui des banques. Coûte que coûte, certaines projets voient le jour... Pourtant, le refus d'obtention d'un prêt doit apparaître comme un signal d'alerte...Il faut analyser les "remarques" et retravailler son projet afin d'optimiser ses chances de réussite.
Pour faire effet de levier auprès des organismes financiers, il est aussi possible de se tourner vers des structures qui facilitent l'accès au crédit (Plates-Formes d'Initiative Locale, OSEO-BDPME, ADIE ...) par le biais de garanties, de prêt d'honneur ou de micro crédits. L'obtention des financements extérieurs permet de valider son projet auprès de tiers. Elle permet aussi et surtout de partager le risque et d'élargir sa base financière de départ.
Suite au démarrage de l'activité, il sera beaucoup plus complexe de solliciter un nouveau prêt avant d'avoir atteint un certain équilibre. La banque attendra la clôture du premier voir du deuxième exercice avant d'envisager un nouveau crédit. Il s'agit donc de définir bien en amont de la création ou de la reprise et avec l'aide du comptable, les véritables besoins de départ (investissements matériels ou immatériels, trésorerie de démarrage, BFR, ...)
Finalement, la largeur des investissements de départs dépendra bien sûr de la dimension du projet mais aussi de la capacité à anticiper les dépenses futures... En ne sous-estimant pas les dépenses de départ, les premiers mois d'activité seront vécus avec plus de sérénité et des actions correctives pourront ainsi être engagées afin d'atteindre dans de bonnes conditions le fameux "seuil de rentabilité"...
